Pour commencer, le judaïsme commença avec une idée, une croyance totalement radicale pour son époque, la croyance dans un Créateur totalement différent des dieux du Moyen-Orient antique. Alors que les dieux du Moyen-Orient antique (et en fait de tout le monde antique) mangeaient et buvaient, se battaient, et ils avaient des liaisons amoureuses, le Créateur de l’Univers tel qu’Il est conçu par les Israelites était et est totalement différent des êtres humains, n’a pas de genre, est invisible, omnipotent, omniscient et éternel. L’intelligence du Créateur, bien qu’elle puisse être rationnelle, est infiniment plus grande que l’intelligence des êtres humains.

            Dans la théologie juive, nous sommes en relation avec Dieu par l’amour et l’obéissance aux lois qu’il a dictées. Nous exprimons notre amour dans nos prières au Créateur pour tout ce que le Créateur a fait pour nous et continue de faire pour nous- pour nos corps qui fonctionnent d’une manière saine, pour notre intelligence, pour notre capacité à gagner notre vie et à subvenir aux besoins de nos familles, pour la nature bénéfique tout autour de nous, et pour tant d’autres bénédictions que Dieu nous a accordées. Aussi nous demandons pardon pour les torts que nous avons fait aux autres et pour notre désobéissance à Dieu.

           Nous prions pour que Dieu nous aide dans la vie de tous les jours. À travers la prière quotidienne, nous examinons nos vies au jour le jour et nous décidons de faire constamment mieux moralement, en agissant selon la loi de Dieu et en faisant du bien à nos semblables. À travers la prière, nous renouvelons chaque jour notre attachement émotionnel à Dieu, l’Etre Supreme. Quand nous remercions Dieu, nous nous fortifions émotionnellement et spirituellement. En remerciant Dieu quotidiennement, en résolvant quotidiennement à faire de notre mieux et en demandant de l’aide à Dieu- à travers toutes ces actions, nous puisons la force de mieux faire et d’agir moralement.

          Le judaïsme a certaines croyances de base sur la nature de Dieu. Dieu est le Créateur de l’Univers et donc il y avait un temps où rien n’existait sauf Dieu.

          Chaque être humain, chaque être vivant, vit un temps et se meurt- seul Dieu est éternel. Donc nous disons que Dieu est « la vie de l’univers ». Selon la foi juive, le Créateur est tout puissant, omniscient et plein de miséricorde. Le Créateur est une unité unique et tout à fait dissemblable à n’importe quelle autreunité dans le cosmos. Dieu n’est pas visible. Dieu n’a pas de présence visible, parce que si le Créateur avait une présence visible, Il serait sujet au changement et à la décadence. Dieu, le Créateur, est éternel et donc Il n’est pas sujet au changement.

          Pourtant, le Créateur n’est pas qu’une force de la nature, mais l’Être qui a créé tout l’univers. Il est d’une importance primordiale de savoir et de comprendre en notre for intérieur que Dieu est l’Être unitaire, tout-puissant, omniscient et plein de miséricorde qui a créé l’univers.

          Nous sommes fortifiés émotionnellement et psychologiquement parce que nous sommes certains que nous adorons la Source même de la vie, le Créateur de l’univers, le Créateur de la vie même qui seul peut vraiment nous soutenir et nous aider.

          Nous sommes émus quand nous contemplons les merveilles de la nature, qui sont l’œuvre de l’ÊtreSuprême. À travers les expériences de nos vies, nous constatons comment l’ÊtreSuprême nous a aidé. Si l’on considère l’histoire humaine, nous voyons comment le monde a été créé, expressément afin de fonctionner d’une façon morale. Il s’ensuit que, faire le mal ne relève pas seulement d’un choix personnel, mais cela influe aussi sur la société, et même sur la nature. Fondamentalement, la bonté a été intégrée à l’univers par l’ÊtreSuprême et la seule façon dans laquelle l’univers peut continuer est à travers les bonnes actions. Fondamentalement, la bonté a été intégrée à l’univers par l’Être Suprême, et la seule façon dont l’univers peut continuer à fonctionner normalement est par la bonté.

          Selon la croyance juive, une vie significative est une vie où il y a un but. Le but de la vie, c’est de réaliser son potentiel intellectuel et spirituel au maximum. La façon de réaliser son potentiel spirituel au maximum c’est de servir le Créateur en suivant les lois établies dans la Torah (les 5 Livres de Moise).

          Nous sommes tous émus de temps à autre par des évènements qui nous arrivent. Donc, nous sommes parfois spontanément mus à montrer notre gratitude envers le Créateur. Parfois nous faisons impulsivement de bonnes actions. Cependant, le judaïsme est une religion qui essaie de faire de la gratitude envers Dieu une habitude d’esprit et des bonnes actions une partie de notre comportement quotidien. La loi juive nous impose de faire des bonnes actions dans le cadre des commandements qui nous ont été donnés par le Créateur, et pas seulement des actions que nous faisons par bonté de cœur et quand nous en avons envie. Cela est parce que la philosophie admet que parfois voire souvent, nous n’avons pas envie de faire de bonnes actions. Par exemple, parfois nous n’avons pas envie de donner de la charité ou nous n’avons pas envie d’aider un voisin. Si nos bonnes actions dépendaient de nos attitudes émotionnelles, de nos caprices, de notre bon vouloir, ou de nos états d’âme, la réalisation de bonnes actions dépendrait beaucoup des caprices individuels ou de nos réactions aux pressions de notre entourage. Par conséquent, la loi juive nous ordonne de faire le bien, que nous en ayons envie ou non, que cela nous convienne ou non. Le judaïsme essaie de faire de la gratitude envers le Créateur une habitude d’esprit par l’exigence d’une prière formelle, idéalement trois fois par jour. Le judaïsme nous oblige à aider les pauvres, non par charité, mais en tant qu’acte de justice et parce que c’est un commandement de la Torah, et non pas une action facultative.

          La philosophie juive essaie de se préoccuper principalement des aspects positifs de la vie.  Néanmoins, elle fait face carrément au problème de l’existence de très mauvaises personnes dans le monde, en dépit de l’existence d’un Créateur tout-puissant et entièrement bon. La réponse courte et immédiate, c’est que le Créateur a donné aux humains le libre arbitre, c’est-à-dire le choix de faire le bien ou le mal. Si l’Éternel ne nous avait pas accordé le libre arbitre, nous serions comme des animaux, qui possèdent des instincts mais pas de sens moral proprement dit. Donc, les méchants n’étaient pas nésméchants mais ils le sont devenus à force de choisir à maintes reprises de faire le mal au lieu de faire le bien. Dans les temps qui viendront, le bien triomphera, parce que les justes sont capables des sacrifices et capables de faire confiance aux autres, mais les méchants en sont incapables.

          Un des axiomes du judaïsme, c’est que les êtres humains sont nés libres de péchés et ils possèdent le libre arbitre. Il n’y a pas de déterminisme. Même si le judaïsme reconnaît que les gens peuvent être influencés par leur environnement, le judaïsme insiste sur le fait que les gens ont toujours le choix de la manière d’y réagir.

           Selon le judaïsme, les humains ne sont pas prédisposés au péché, mais ils peuvent pécher et devenir méchantss’ils choisissent de faire le mal au lieu de faire le bien. Même en ce cas-là, le repentir est presque toujours possible.

            Selon le judaïsme, le repentir comprend des étapes bien précises. L’on doit confesser son péché, et demander pardon à celui ou celle que l’on a offensé ou à Dieu. On doit ensuite se résoudre solennellement à ne plus pécher. Cependant, si une personne pèche de manière répétée, il lui devient de plus en plus difficile de se repentir de ses péchés et elle pourrait être enfermée dans un cercle vicieux.Néanmoins, les miracles sont toujours possibles, si l’on fait un effort suprême de se repentir.

          En fin de compte, la vertu est toujours récompensée, et le péché est toujours puni. Il est parfois difficile pour nous, êtres humains et mortels que nous sommes, de comprendre que Dieu fonctionne dans le contexte d’un continuum espace-temps infiniment long, et, par conséquent, la sanction du crime peut sembler ne pas venir suffisamment tôt ni de manière très évidente, de notre point de vue humain. Pourtant, nous sommes assurés par Dieu et les prophètes dans la Bible que Dieu récompense certainement les justes et punit les méchants.

          Selon le judaïsme, chacun est responsable devant Dieu de ses propres péchés et sera récompensé par Dieu pour ses bonnes actions. Personne ne peut expier les péchés d’autrui. Personne ne peut s’attribuer le mérite des bonnes actions d’une autre personne. Les justes n’expient pas et ne peuvent pas expier les péchés des méchants.